[All links forward to French articles unless stated otherwise]
It seems a long time since Malian citizens were eagerly awaiting presidential elections, initially scheduled to be held in April 2012. In the meantime, outgoing President Amadou Toumani Touré was removed from office by a military junta, led by Captain Amadou Sanogo.
The military announced the dissolution of government institutions, suspended the Constitution, and formed the National Committee for the Recovery of Democracy and Restoration of the State (CNRDR). On April 1, the Tuareg rebellion, consisting of the National Movement for the Liberation of Azawad (MNLA) and the Salafist movement Ansar Dine, took control of three regions of northern Mali. On April 6, the MNLA declared the independence of Azawad.
These conflicts have displaced thousands of people fleeing the influence of MNLA and Ansar Dine, a population already struggling against a food crisis [en] caused by drought.
Escalating crisis
The crisis does not end there. Interim President Dioncounda Traoré, who has been appointed for one month and must attempt to resolve conflicts in the north, as well as protests in the south in support of the junta, was recently attacked in the presidential palace.
During one of their demonstrations on May 23, protesters broke into the palace, and injured the president. Malijet gives the details on how this attack occurred:
..Les manifestants ont pris la direction du palais de Koulouba sur des motos et des véhicules. [..] Sans rencontrer la moindre résistance malgré la présence des forces de l’ordre, les arrivants escaladent les murs pour se retrouver jusqu’au sommet de l’imposant édifice. Une délégation des marcheurs conduite par Boubacar Boré [président de l'association Yélé Wolo Ton] sera reçue par le président Dioncounda Traoré à qui elle explique l’objet de la marche. Dioncounda Traoré leur assure qu’il a pris bonne note des griefs formulés contre lui et réitère sa volonté de ne jamais constituer un problème pour le pays. Boubacar Boré et ses compagnons prennent congé et rapportent le contenu de l’entretien aux manifestants dont une partie se disperse aussitôt. Mais, un autre groupe de manifestants était resté caché dans le jardin de la présidence. Ces irréductibles exigent la démission, séance tenante, de Dioncounda Traoré. La colère monte et ils défoncent les portes du secrétariat général de la présidence où le président a son bureau et investissent les bureaux. Il est alors un peu plus de 13 heures. Ils gagnent le premier étage où Dioncounda Traoré avait été évacué par quelques gardes de la salle d’audience pour une autre salle un peu plus éloignée. Les manifestants enragés balaient les quelques éléments de la Garde républicaine présents et forcent les deux portes de la salle. Ils font irruption dans la pièce. Quelques uns d’entre eux recommandent bien « ne le touchez pas » mais les plus nombreux se ruent sur le président sans défense, le frappent à coups de poing, de pied…
An amateur videographer recorded these events [now offline], and confirmed the above report.
Malijet explains how Traoré escaped the demonstrators:
Il [Un garde républicain] a alors le bon reflexe de coiffer Dioncounda Traoré du casque qui servait à le protéger lui même. Ce geste a certainement sauvé la vie du président car certains agresseurs étaient armés de marteaux et s’en sont servis. La suite est un peu plus confuse. Selon des informations que nous n’avons pas pu recouper, les forces de l’ordre sont finalement intervenues en nombre.
How can Mali resolve the crisis?
While President Traoré was evacuated to France to treat his injuries, the Committee of Malian Patriotic Organizations (COPAM, a pro-junta group) announced their wish that coup leader Captain Sanogo take charge of the transition. A ceremony in the M. Keita Stadium assembled supporters of the coup, with the intention of inaugurating Sanogo as President.
A former Malian minister believes that the country can find its way out of crisis by respecting its own diversity:
Le Mali d’aujourd’hui est une nation qui doit assumer et s’enrichir de sa pluralité. Le fait d’avoir voulu, depuis l’indépendance, enfermer cette nation plurielle dans les carcans jacobins d’un État-Nation d’origine coloniale est la cause principale de l’indifférence des populations ou du rejet des institutions et de l’administration étatique. Nos ascendants ont fait cohabiter bamanan, foula, songhoi, soninkés, boua, tamasheq, etc.. dans les mêmes familles, les mêmes royaumes et les mêmes empires. Pourquoi ne pouvons-nous pas en faire autant aujourd’hui ? L’unité de la nation n’est pas antinomique du respect de sa diversité. Il faut les conjuguer au lieu de les opposer. Mettons alors en place des institutions et des procédures administratives qui comprennent et qui savent gérer cette question.
Mali today is a nation which must accept, and enrich itself through, its diversity. The fact of having wanted, since independence, to lock up this diverse nation in the Jacobin shackles of a colonial Nation-State, is the main cause of people's indifference towards, or rejection of, the institutions and administration of the state. Our ancestors, the Bambara, Fula, Songhai, Soninke, Boua, Amazigh, etc., lived together in the same families, same kingdoms, and same empires. Why can we not do the same today? National unity is not antithetical to respect for our diversity. It is necessary for them to join together, rather than opposing one another. So let's establish administrative procedures and institutions which understand this, and which will know how to solve this question.
Malians living abroad have also reacted to the situation in their country.
Gilles Olakounlé Yabi, director of the West African Project of the International Crisis Group, believes that the crisis will, alas, continue:
Il n’y a malheureusement plus de solution miracle à une crise qui est partie pour durer. La condition nécessaire mais pas suffisante à la mise en place d’un cadre politique et sécuritaire permettant un retour progressif de l’Etat au nord est la clarification de la situation à Bamako (capitale du Mali). Il faut soutenir le gouvernement civil incarné par le Premier ministre Modibo Diarra et le président intérimaire Dioncounda Traoré, quoiqu’on pense des qualités et des défauts de ces personnalités, maintenir la pression sur les meneurs de la junte et leurs soutiens politiques tout en veillant à ne pas fragiliser davantage l’armée malienne. Remettre sur pied l’Etat, c’est redonner de la crédibilité et de l’autorité aux autorités civiles mais c’est aussi aider à restructurer l’appareil militaire. Mais on perd actuellement beaucoup de temps à Bamako dans de vaines querelles pendant que les groupes armés s’installent confortablement et durablement au nord, et imposent leur loi aux populations civiles.
6 comments