Hostess Valérie Lemercier performs a Guadeloupean zouk hit from the 80's at the Césars awards.
Blogger reactions to the recent film award ceremonies in France and America are quite varied. Congolese Alain Mabanckou is happy with the attention Africa is getting in Hollywood. In particular, he is pleased with the best actor trophy Forest Whitaker received for playing Idi Amin Dada. He contrasts American attention to Africa to what he perceives to be France's snubbing of the continent from Algeria southward at the Césars, its version of the Oscars. Martiniquan InternetRapide.com on the other hand, celebrates the choice of a Guadeloupean zouk song in Creole to open the French show.
Alain Mabanckou, a California-based Congolese award winning author and blogger writes:
Quelque chose est sans doute en train de se passer à Hollywood depuis ces dernières années : le regard des producteurs se pose de plus en plus sur le continent africain. Cela donne des films appréciés aussi bien par la critique que par le public et nous fait découvrir au passage de nouveaux talents africains ou africains-américains.
On se rappelle enfin que cet acteur … a fait son chemin seul avant de devenir aujourd’hui une star. Et tant mieux si ce couronnement lui vient grâce à un film dont l’Afrique est le sujet. Idi Amin Dada doit se retourner dans sa tombe ou murmurer dans les oreilles des autres fantômes dictateurs que sa dictature à lui aura au moins servi à quelque chose !
En peu de temps donc les producteurs américains ou anglais nous ont donné des films sur l’Afrique, avec parfois des acteurs de premier plan qu’on a pu voir entre autres dans “Totsi” …; Hôtel Rwanda qui … bouleversa toute l’Amérique et eut plus d’impact que n’importe quel reportage sur la question ; Le Dernier roi d’Ecosse qui revient sur les atrocités du régime ougandais d’Idi Amin Dada à qui on impute l’extermination de plus de 300.000 de ses concitoyens ; Amazing grace qui repose la question de la traite des Noirs, avec une apparition de Youssou N’Dour ; Blood diamonds qui nous montre bien que tous les diamants sont éternels, mais il faut y mettre le prix et le sang ! Faut-il en conclure que tous ces sujets sont gênants pour la France au point que celle-ci, par le jeu des subventions, choisit et détermine quel type de regard porter sur le continent africain ?
Au fond, la France aurait tort de ne pas prendre ce phénomène au sérieux, car Hollywood a vite pris la mesure d’un besoin grandissant du public mondial d’aller vers ce continent. La France, elle, a un véritable probleme à resoudre avec l’Afrique qu’elle regarde comme une patate chaude. Pas Hollywood. Regardez d’ailleurs le palmarès des Césars remis le samedi 24 février …: une hostilité, une surdité criardes aux rumeurs du monde – au point qu’un film comme Indigènes – présenté aux Césars d’Hollywood sous le titre de Days of Glory, film algérien – n’a rien eu en France (oh, disons qu’il a eu le prix du “scenario original”). Doit-on conclure que dans ces trophées parisiens, aucune des réalisations africaines francophones ne pouvait au moins être citée ? Quid de Cissako de la Mauritanie ? Quid d’Haroun du Tchad ? Oh, ils ont leur Fespaco de Ouagadougou, diraient certains ! N’aurait-il pas été utile, pendant la remise des Césars, de rendre hommage au cinéma du monde – donc du continent africain aussi ? C’est pourtant ce que les Américains, eux, ont fait ce dimanche 25 février en remettant leurs fameux Academy Awards (les Oscars). Deux étrangers (Catherine Deneuve et un japonais dont le nom m’échappe) sont venus rendre hommage au cinéma du monde, et on a pu voir défiler des images venant et de l’Espagne, de l’Algérie, de l’Inde, de l’Afrique du sud… et de la France !!! Sans compter que, pour l’Afrique, l’incontournable et vedette du moment Djimon Hounsou était aux premiers rangs non loin de Di Caprio (ici en photo tous les deux).
Interestingly, InternetRapide.com has quite another perspective, so happy is he that the Césars’ hostess opened the show by breaking into a Guadeloupean zouk song from the 80s :
L'effet de surprise fut total…La maîtresse de cérémonie de l'édition 2007 de la Nuits des Césars s'est lancée dès la déclaration d'ouverture … dans un Zouk endiablé, véritable invitation à la fête et au voyage.
Fantastique reprise chantée et dansée du tube de Zouk Machine…qui est resté dans les mémoires depuis 1989, après 9 semaines à la première place du TOP 50 français.
Comment remercier Lemercier de ce grand moment de télévision, de cet hommage à l'outre-mer ? Valérie, viens donc nous voir “a kaz”… “Nou ke Ba'w manjé, ba'w lanmou E pou vous nou ke fey an chantant”…
When it comes to the Césars, were the two bloggers watching the same show?