[All links lead to French-language websites unless otherwise noted. This article was written prior to the recent events in Guinea.]
The head of presidential security in Guinea is the latest person formally accused of having a hand in security forces’ brutal crackdown [en] on an opposition protest in 2009, in which at least 157 people were killed and countless women and girls were raped.
On September 28, 2009, soldiers opened fire on opposition demonstrators protesting against military head of state Dadis Camara and his intention to run for president during the January 2010 election.
Following the massacre, Camara and members of the junta denied any responsibility for the killings. The international community sanctioned the junta [en] with an arms embargo and a travel ban, and froze any bank accounts owned by the officers in charge at the time. A year later, Camara was shot by soldiers [en] in his entourage.
A few weeks after the massacre, Camara ordered an independent investigation by a commission composed of 31 members. However, families of the victims have asked human rights organisations to look into the massacre [en] and the alleged clandestine burials performed by the military.
Investigating judges opened prosecution against Colonel Claude Pivi, the head of presidential security, on June 27, 2013 after hearing the previous day's testimony from the high commander of national police General Ibrahima Baldé. Pivi appeared in court the next day to hear the charges against him, and was due to appear in court again on July 4, but he did not respond to the judges’ summons.
Blogger Assanatou Baldé expressed her delight on afrik.com:
L’heure de rendre des comptes est arrivée pour Claude Pivi alias Coplan.
Human Rights Watch presented charges against this high-ranking official from President Alpha Condé’s government who was decorated in 2011:
Le suspect, le lieutenant-colonel Claude « Coplan » Pivi, est le ministre guinéen chargé de la sécurité présidentielle, un poste qu'il occupait déjà au moment des crimes de 2009. Selon les médias, Pivi a été inculpé de meurtres, viols, incendies, pillage, destruction d’édifices et complicité. Conformément au droit international, Pivi est présumé innocent jusqu’à ce qu’il soit jugé et reconnu coupable.
Website aminata.com published a press release in conjunction with many human rights organisations in Guinea. The introduction read:
Depuis le début de l’instruction, les victimes que nous accompagnons dans cette procédure craignaient que Claude Pivi, en raison des fonctions qu’il occupe et de sa place dans la hiérarchie militaire, échappe à la justice. Hier, les juges d’instruction ont apporté un premier élément de réponse en l’inculpant formellement.
Sarifou Barry reported in an article on website guineenews.org the words of Dr Thierno Maadjou Sow, president of the Guinean Human Rights Organisation (OGDH):
Nous considérons du point de vue des principes que c’est quelque chose de très important surtout dans la lutte pour le respect des droits de l’homme et aussi dans la lutte contre l’impunité qui est le terreau des crimes. Il ne faut pas oublier qu’il y a eu des personnalités qui ont été inculpées déjà dans cette affaire mais malheureusement, cela n’a rien donné. Ces personnes occupent encore des postes extrêmement importants au sein de l’administration. Vous savez, dès après les crimes commis, le Conseil de sécurité de l’ONU, les organisations de défense des droits de l’homme avaient déclaré que ces crimes commis étaient des crimes contre l’humanité.
Asmaou Diallo, the president of the Association of Victims, Parents and Friends of September 28 (AVIPA), and who was also interviewed by Sarifou Barry, expressed her feelings in the same article in the following terms:
C’est la réaction d’une victime qui crie toujours à ce qu’il y ait justice dans cette affaire. Si le colonel Claude Pivi a été inculpé, cela nous fait du bien mais ça ne suffit pas. Il ne s’agit pas seulement d’inculper et de laisser par la suite le dossier dans les tiroirs. Cette inculpation nous remonte quand même le moral mais, nous voulons plus. Nous voulons que tous ceux qui ont été inculpés dans ce dossier, quittent leurs postes de responsabilité pour qu’ils se mettent à la disposition de la justice.
This article inspired some lively comments from readers. For example, Ardho underlined the courage of the judges who accused Colonel Pivi and other high up members of the security forces:
Je pense qu'il faut encourager ces juges qui vont lentement dans des conditions que nous connaissons tous, mais qui entreprennent des actions importantes dans cette procedure… Nous esperons que le gouvernement prendra ses responsabilites aussi en ecartant ces maboules des postes de responsabilite qu'ils occupent.
In their previously mentioned press release, the Guinean Human Rights Organisation expressed similar worries:
nos organisations expriment leur préoccupation quant à la sérénité de la procédure judiciaire et la sécurité de ses acteurs ou des victimes qui ont témoigné dans ce dossier, en raison du poste qu’occupe M. Pivi aujourd’hui. Comme nos organisations l’avaient recommandé concernant le colonel Moussa Oumar Tiegboro Camara, inculpé en février 2012, ou que le commandant Sekou Resco CAMARA, Gouverneur de Conakry, inculpé dans une affaire de torture en février 2013, qui ont tous deux été maintenus à leur poste, nous recommandons aux acteurs concernés de prendre toutes les dispositions afin garantir l’indépendance et l’impartialité du processus judiciaire en cours, dans le respect du droit à un procès équitable. Nous les invitons donc à envisager la mise à l’écart de ces hauts responsables, mis en cause pour des faits d’une exceptionnelle gravité.
Almamy Camara wrote the following in an article on afrik.com:
L’organisation internationale Human Rights Watch (HRW), a appelé ce mercredi 3 juillet à la suspension des accusés de leurs fonctions gouvernementales et invite les autorités à protéger les juges ainsi que les victimes dans le dossier du massacre du stade du 28 septembre, en 2009. Cet appel fait suite à l’inculpation du ministre de la Sécurité présidentielle, Claude Pivi dit Coplan par le pool des juges d’instruction le mercredi dernier.
Boubacar Bah expressed his doubts on the continuation of this affair in an article published on guineedirect.org, which deals with the impunity with which the other people in charge of the national security forces by the same Guinean justice as Colonel Pivi:
Mais pour des observateurs avertis, quelque soit la volonté du pool des juges d’instruction à éclaircir ce dossier, s’il n’y a pas de volonté politique, tous les efforts seront vains. Des soupçons forts sont portés sur le Président Alpha Condé qui ne souhaiterait pas du tout se débarrasser de Claude Pivi et de Tiegboro. Notamment parce que ces deux hommes puissants du temps du capitaine Dadis, lui avaient apporté tous leurs soutiens à l’occasion de la présidentielle de 2013. En prélude aux législatives de 2013, Alpha Condé ne veut pas perdre son électorat de la Guinée Forestière dont sont originaires Pivi et Tiegboro. Entre la justice pour les victimes du 28 septembre et la campagne pour les législatives, Alpha Condé a choisi la deuxième.
Commenting on an article in guineenews.org, Mr Sylla wondered:
Comment voulez vous qu'il est une justice dans un zoo. En tout cas sa sera pour la première fois alors attendons de voir mais sa m'étonnera que justice soit faite .déjà il est venu avec ces gardes du corps pour une simple interrogation chose qui n'est pas admissible dans des pays civilisés et de droit .Alors le jour du jugement si jugement ai il viendra avec tout le camp militaire.je vous dis que ce pays est un zoo .
To measure the dangers to which the judges brave enough to accuse Colonel Pivi have exposed themselves, here is his reaction as reported in another article by Boubacar Bah:
lorsque le Pool des juges d’instruction a informé Pivi de son inculpation dans le dossier du massacre du 28 septembre, l’officier a piqué une colère noire. “Si les gens pensent qu’ils peuvent m’humilier comme ça dans ce pays, ils se trompent. Nous, nous avons servi ce pays”, aurait rouspété Coplan.
Pivi's supporters have mobilized to express their support for him during the investigation.
The international community and Guinean supporters of human rights must apply pressure to President Alpha Condé for protection of the judges as well as the witness and so that all officials accused of crimes or figuring on the lists of individuals suspected of crimes against humanity are relieved of their positions and judged.