Earlier this month, QuophyBlogeur wrote about community policing in Burkina Faso, an innovative and promising concept which has thus far proven less than stellar in practice.
This post, I must admit, struck me because this is the kind of story that will almost never make the international press, but will always matter to ordinary people and the communities where people live their lives.
Community policing, QuophyBlogeur writes, aspires to be a new kind of security based on, “a new partnership between security forces and the population” [FR]:
Par cet aménagement de la gestion de la sécurité, les services compétents devront s’intégrer aux collectivités locales pour mieux connaître leurs préoccupations en termes de besoins sécuritaires tandis que les populations doivent être désormais impliquées dans la prévention de la criminalité et des troubles à l’ordre public.
Local Security Committees (CLS) were created in 1998, but QuophyBlogeur describes how with a lack of information and training, the project never really got off the ground. Similarly, a measure for community policing was passed in May 2003, but is only just now being put into effect, however haltingly, thanks to renewed interest in the concept on the part of Colonel Assane Sawadogo, made Minister of Security last summer.
QuophyBlogeur says that despite Assane's professed optimism, early results have not been promising:
Bien qu’ils n’aient pas exhibé d’indices publics d’efficacité de cette nouvelle approche de sécurité intérieure, Assane Sawadogo a fait un «bilan positif» du mouvement enclenché par son prédécesseur. Mais son optimisme n’en semble pas moins démenti sur le terrain. Rien que le week-end dernier, les coupeurs de route ont encore fait parler d’eux sur les axes routiers Fada-Diapaga dans la région de l’Est et Ouaga-Dori dans le Sahel. Dans la capitale, le crime crapuleux perpétré par le jeune Abbas Damen sur Idrissa Ouédraogo, dit Daouda, agent de change à l’aéroport, a plongé le pays dans l’émoi et la consternation. Ce n’est donc pas du pain qui manque sur la planche de la lutte contre l’insécurité et le grand banditisme.
QuophyBlogeur also questions more broadly the efficacy of the concept, particularly given Burkina Faso's history with other mass organizations:
Que peuvent véritablement les Comités locaux de sécurité? En les confinant au simple rôle de «prévention», ne coure-t-on pas le risque de les transformer en de sulfureux cercles de délation ou milices au service de gourous paranoïaques qui voient des ennemis partout? Ces questions méritent d’être posées, surtout dans un contexte sociopolitique où l’on a visiblement du mal à se défaire des réflexes de défense de chapelles politiques. Le ministère de la Sécurité aura-t-il les coudées franches pour éviter aux CLS certaines dérives des CDR – entendez les fameux Comités de défense de la Révolution – qui continuent de hanter certains?
Whatever the newfound optimism, the greatest challenge, QuophyBlogeur explains, remains securing the necessary financial and technical support in a country still struggling with the basics:
Aussi innovante que puisse paraître l’idée de la police de proximité, elle ne pose pas moins le problème des moyens pour sa réalisation. Sur les 350 départements que compte le Burkina, il y en a au moins 160 qui n’ont aucune structure de sécurité. En 2005, le ministère avait évalué à 18 milliards de francs CFA le montant de l’enveloppe nécessaire pour la construction des infrastructures et leur équipement ainsi que le recrutement d’un effectif supplémentaire de 5 760 agents de police. Malheureusement, ce programme ne semble pas emballer les bailleurs de fonds. Seulement la France vient de se manifester par la signature d’une convention dont la contribution est évaluée à 1,5 milliard. L’Etat lui-même n’a pu réunir que 790 millions. Entre les prévisions et les disponibilités financières, le fossé est encore grand. Les ambitions de la police sont visiblement à l’épreuve du nerf de la guerre…
…La France est curieusement le seul et principal partenaire technique et financier du Burkina dans la mise en œuvre du concept de police de proximité. Cette idée, qui a été concoctée dans les années 90 aux bords de la Seine – sous le gouvernement socialiste de Lionel Jospin, entre 1997 et 2002- connaît des écueils et des fortunes diverses. «Police de proximité» ou «police proche des gens»? La polémique enfle en France. En attendant qu’elle démarre ici, il faut espérer que la rhétorique ne noie pas ce besoin essentiel qui est d’avoir plus de sécurité et donc des interventions promptes, sérieuses et efficaces aussi pour bien prévenir que pour traiter les cas avec diligence…